Violences contre les journalistes au Sénégal : APPEL dénonce la « sauvagerie gratuite » des FDS
L’Association des Editeurs et Professionnels de la Presse en Ligne (APPEL) a condamné avec la plus grande fermeté les agressions « gratuites et barbares » perpétrées par les forces de l’ordre contre des journalistes et techniciens des médias lors de la manifestation interdite du mouvement Aar Sunu Election.
Dans un communiqué publié ce vendredi, l’APPEL qualifie ces actes de « flagrant délit de violation de la liberté de la presse et d’atteinte à l’intégrité physique des journalistes ». L’organisation exige des sanctions exemplaires contre les auteurs de ces agressions et appelle le gouvernement à garantir la sécurité des journalistes dans l’exercice de leur fonction.
« L’APPEL tient à faire savoir aux responsabilités des FDS et au gouvernement que nous avons toutes les images de ces différentes agressions. Nous comptons, à cet effet, les utiliser pour mener toute action utile au niveau national comme international », a déclaré Ibrahima Lissa Faye, président de l’APPEL.
Le bilan de cette journée est lourd pour la presse sénégalaise :
- Absatou Hann, journaliste de Seneweb, a été traumatisée et est actuellement internée pour des soins.
- Un reporter de Dakar Buzz a été sévèrement blessé.
- Les équipes de Leral et Pressafrik ont été agressées et copieusement insultées en direct.
- Mor Amar, secrétaire général de la Convention des Jeunes Reporters du Sénégal (CJRS), a été interpellé « très musclément », poursuivi et roué de coups.
L’APPEL rappelle que le droit à l’information est un droit fondamental garanti par la Constitution sénégalaise et que les journalistes ne doivent en aucun cas être la cible de violences dans l’exercice de leur métier.
L’organisation appelle à la mobilisation de l’ensemble des organisations de défense de la liberté de la presse et des droits de l’homme pour faire face à ce « déferlement de violence » contre les journalistes.
Dakar24.net
