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Baccalauréat Général 2023 : La tension monte chez les candidats en attente des résultats

Les candidats du Baccalauréat Général 2023 sont plongés dans une véritable psychose alors que l’annonce des résultats est imminente. La plupart d’entre eux se montrent peu confiants, évoquant notamment la difficulté des sujets proposés.

Le stress est à son comble pour les candidats qui franchissent le dernier virage de l’examen du Baccalauréat. Les épreuves, qui ont débuté mardi dernier, ont pris fin hier, vendredi, laissant les candidats dans une attente angoissante. À 11 heures, au lycée John Fitzgerald Kennedy situé à Colobane, l’affluence n’est pas aussi grande qu’en période scolaire où une foule d’élèves se pressait devant l’entrée principale. Quelques candidats sortent de l’établissement à la recherche d’un peu de réconfort avant de se plonger dans la dernière épreuve de la journée l’après-midi. À l’intérieur du lycée, l’atmosphère est différente.

On peut observer des groupes d’élèves assis sur des bancs en béton installés à l’ombre des arbres, dispersés dans l’enceinte de cet établissement d’enseignement moyen et secondaire réservé aux filles, mais qui accueille également des garçons pour les besoins de l’examen. Après avoir obtenu l’autorisation de la Proviseure du lycée, Fatoumata Sow Sarr, qui est également la cheffe du centre, nous avons pu échanger avec les candidats. Cependant, il nous a été rappelé de ne pas pénétrer dans les salles sans l’autorisation des présidents de jurys.

À peine sortis de son bureau, nous tombons sur des groupes de jeunes assis à l’ombre d’un arbre. Entre camarades, ils discutent de sujets de la vie quotidienne. Par moments, ils se taquinent pour se détendre après des épreuves qu’ils jugent un peu difficiles. Cinq jeunes filles se tiennent à l’écart et dégustent leur petit-déjeuner. Lorsqu’on leur demande comment elles évaluent les épreuves, elles hésitent à répondre.

Les candidats submergés par le stress

Finalement, l’une d’entre elles accepte de le faire, mais sous couvert d’anonymat, de peur que ses parents la reconnaissent à travers nos colonnes. Elle se dit submergée par le stress à quelques heures de la publication des résultats. Elle justifie cette situation par différentes raisons. “Les épreuves étaient assez difficiles. Je ne veux pas qu’on pense que c’est parce que je suis nulle ou que je n’ai pas révisé mes cours. Mais ce qui est imposé aux élèves des séries scientifiques est trop lourd. Nous avons trop de matières en plus des épreuves littéraires”, déplore notre interlocutrice, le visage fermé et fatigué. Cette adolescente, qui passe pour la première fois le Baccalauréat, trouve également le programme des séries scientifiques trop chargé.

Elle va même jusqu’à préconiser l’élimination de certaines matières littéraires comme la philosophie. “Pour les Sciences de la vie et de la terre (SVT), il y a 30 leçons, pour la chimie il y en a 9, et pour la physique 16. C’est trop”, soutient-elle. Elle demande donc à l’État de revoir le programme des élèves des séries scientifiques. “Il faudrait éliminer certaines matières littéraires pour nous”, plaide la candidate.

La confiance n’est pas au rendez-vous

À quelques mètres de ces candidats “scientifiques”, Ousseynou et ses amis sont plus détendus. Ils discutent et rigolent. Vêtus de t-shirts et de jeans, avec un style qui rappelle le hip-hop, ces candidats “littéraires” n’affichent pas la même confiance quant à la publication des résultats du Bac. Du moins, c’est ce qui ressort de leurs propos. Ils estiment que les choses se sont passées à l’envers.

“Nous avons complètement manqué nos attentes et je dirais même que c’est le cas pour la plupart des épreuves. Seulement le français et la philosophie étaient abordables. Nos prédictions étaient totalement inversées. Ce que nous avons appris et ce qui est sorti sont diamétralement opposés”, affirme Ousseynou d’un ton taquin, en riant. Apparemment, il ne ressent pas le stress. Lui et ses camarades s’attendent à peu d’admis cette année.

“Si les universités sont pleines, qu’on nous le dise”, lance l’un des amis d’Ousseynou. Cette phrase provoque un éclat de rire dans tout le groupe. “Nous pensons que les correcteurs ont proposé des épreuves difficiles pour limiter l’accès aux universités. Nous nous disons que peut-être l’État ne souhaite pas avoir un nombre important d’admis. Si les universités sont pleines et qu’il n’y a pas de place pour nous, l’État devrait nous le dire clairement. Il vaudrait mieux que nous soyons soumis à ce type d’examen avec des épreuves moins difficiles”, ajoute Ousseynou.

Le centre du lycée Kennedy compte deux jurys pour toutes les séries confondues. Le jury 1777, dirigé par le Dr Sadou Wane de l’université de Bambey, compte 432 candidats des séries L’1 et L2. On dénombre 262 candidats pour la série L2, dont 150 filles et 112 garçons, parmi lesquels 146 sont sénégalais et 16 sont étrangers. Pour la série L’, il y a 170 candidats, dont 100 filles, avec 162 sénégalais et 8 étrangers. Au total, 39 candidats n’ont pas pu passer leur examen pour l’obtention de leur premier diplôme universitaire.

Le deuxième jury, présidé par le Pr Youssou Faye, compte 402 candidats des séries L’, L2 et S2. Pour la série scientifique, il y a 100 candidats en quête du Baccalauréat, dont 61 filles.

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