Karim Wade candidat à la présidentielle de 2024: Regards Croisés de Me Moussa Diop sur les Limites Constitutionnelles
Lors d’une récente apparition sur l’émission “Faram Facce” de la Tfm, Me Moussa Diop a examiné minutieusement la candidature de Karim Wade, désigné par le Pds, à la présidence. À travers sa coalition « And Gor Yi Jotna » représentant la majorité silencieuse, Me Diop expose de manière catégorique les raisons pour lesquelles Karim Wade ne possède pas les attributs nécessaires pour accéder à la présidence sénégalaise.
Sous le titre évocateur de « Karim Wade face à l’Épreuve de la Présidence : Obstacles Constitutionnels et Critères de Légitimité », Me Moussa Diop aborde la question de la double nationalité de Karim Wade qui, selon lui, en fait un choix inapproprié pour la plus haute fonction de l’État. Me Diop déclare sans ambages : “Karim Wade ne peut pas être Président, c’est un bébé encore, parce qu’il a la double nationalité. Ce n’est pas la peine d’aller au Conseil constitutionnel.”
En illustrant son argumentation avec le passeport français de Karim Wade, document publié au Sénégal, Me Diop pose une question rhétorique significative : “Pourquoi contourner les textes, parce que c’est le fils de ? Oui, c’est le fils de Me Wade , raison pour laquelle, on lui a tout confié, ciel, mer, terre et tout, respectons les lois.”
La question de la révocation de la nationalité française clamée publiquement par Karim Wade est également examinée sous un jour critique. Me Diop précise : “Le droit français stipule que la nationalité française ne peut pas être perdue à travers une déclaration. Pour la perte de la nationalité française, il faut une décision des autorités françaises.”
Me Moussa Diop poursuit sa dissection de la candidature de Karim Wade en soulignant un autre critère légal essentiel : l’obligation de ne pas avoir de dettes envers l’État sénégalais pour être éligible. Il met en avant le fait que Karim Wade doit encore s’acquitter de 138 milliards de dettes et remettre en question ainsi la pertinence de sa volonté de se porter candidat en usant de pressions.
Interrogé sur la perception d’un éventuel conflit personnel avec Karim Wade, Me Diop rejette toute implication personnelle dans sa démarche, insistant sur sa fidélité aux principes. Il affirme : “Je n’ai rien de personnel contre les gens, je suis sur des principes. Si on me confie le pays, je ne décevrai personne.”
À travers cette réinterprétation du discours de Me Moussa Diop, l’accent est mis sur les barrières constitutionnelles et les normes de légitimité qui remettent en question l’aptitude de Karim Wade à briguer la présidence, au-delà de la dimension personnelle ou politique.
Dakar24.net