Sokone : Le conseil municipal veut promouvoir l’écotourisme
Sokone : Avec la réalisation du centre éco touristique : le « Djinguili », le conseil municipal de Sokone veut promouvoir l’écotourisme dans la zone. L’annonce est du maire de la ville, Abdou Latif Coulibaly, en visite de chantier au niveau de la structure touristique dont la première phase des travaux est achevée.
D’ailleurs, selon Abdou Latif Coulibaly, « la commune de Sokone et son conseil municipal, bien avant nous, ont toujours pensé qu’il y avait des possibilités au plan de l’écotourisme. Et, s’il est développé pourrait rendre notre ville plus attractive mais également va contribuer à développer un mécanisme de protection de l’environnement qui allie à la fois les possibilités d’exploitation de la ressource mais également la mise en place de larges dispositifs de sauvegarde de ces ressources pour celles-ci ne soient pas simplement laissées à la volonté des hommes ».
Statut d’aire marine protégée
La zone de Sokone, réserve naturelle par excellence à travers son système de préservation est devenue ainsi une aire marine protégée. Le maire de la ville, Abdou Latif Coulibaly par ailleurs Ministre secrétaire général du gouvernement a manifesté toute sa satisfaction tout en saisissant l’occasion pour remercier le Ministre de l’environnement et la direction des aires marines protégées qui ont selon lui, « fait signer un décret à cet effet et que le chef de l’état a signé il y a à peine six (6) mois.
Ceci, dans l’esprit de ce qu’il a conçu comme politique de préservation de la nature et de l’environnement faunique et que nous avons ici dans les deux limites de notre commune, tout ce potentiel adossé à un bolong très fréquenté et qui remonte jusqu’au bolong de Missirah-Toubacouta. C’est pareil également avec celui de Foundiougne-Djilor pour prendre la direction de Sangomar vers les Îles Gandoul ».
Le désensablement du canal, une préoccupation
Cependant, le maire de Sokone fait noter la menace de cet environnement par l’ensablement du canal principal si bien qu’aujourd’hui si bien qu’elle peut même impactée négativement le site de reproduction d’espèces halieutiques et fauniques.
Abdou Latif Coulibaly trouve cela extrêmement dangereux car, selon lui, « vous savez que les communes n’ont pas les moyens mais loin sans faut, pour assurer le désensablement simplement non pas le dragage, avec des machines amphibies, les coûts de location grimpent jusqu’à 900 mille francs par jour. Ce qui est très coûteux pour certaines communes comme la nôtre pour réaliser de tels travaux. Mais, nous recherchons des partenariats à travers les entreprises présentes au Sénégal. Nous savons que la société de production de sel dispose de tels outils mais nous avons écrit à l’entreprise pour voir dans quelle mesure la responsabilité sociale d’entreprise pourrait être un atout pour nous permettre d’assurer une douzaine de kilomètres de désensablement afin de remettre le canal à flot et permettre que les pirogues puissent accéder à temps à Sokone et au moment voulu ».
Ce qui du coup, a indiqué le maire de Sokone, « soulagerait les piroguiers qui comme vous le savez, sont souvent obligés de rester en rade au milieu du bolong en direction des autres îles ».
En attendant, le maire de Sokone se félicite du soutien remarquable et décisif du ministère de l’environnement qui selon lui, « a déjà engagé les travaux préalables pour mettre en place le centre Eco touristique mais également assurer sa pérennité. Nous avons dans cette dynamique, sollicité par ailleurs le ministère du tourisme dans le cadre du développement des industries touristiques dans les collectivités territoriales. Parce qu’en fait, le tourisme ne se résume pas uniquement aux seuls acteurs qui évoluent dans les grands hôtels et aux grandes randonnées touristiques qui cherchent le soleil et la mer.
En somme, ce tourisme balnéaire est une dimension extrêmement importante mais il faut aussi compter sur les capacités des collectivités territoriales qui sont énormes parfois et que des richesses éco touristiques peuvent favoriser un attrait extrêmement important. Et pour cela, notre terroir renferme tout ce potentiel, avec ses ressources naturelles : la mer, la faune favorisée par sa position d’embranchement ou de partie intégrante du Delta du Saloum. Nous estimons que cela suffit pour comprendre quelle est la richesse de cette faune marine et sa densité ».
Correspondance, Mohamadou Sagne