Macky Sall accusé de forcer le passage : “Le dialogue national n’était qu’une consultation !”
Dakar, le 4 mars 2024 – Le président du mouvement Tekki, Mamadou Lamine Diallo, a fustigé le “dialogue national” initié par le président Macky Sall, le qualifiant de simple “consultation” et non de “concertation”. Invité de l’émission Grand Jury sur Iradio, Diallo a déclaré que le dialogue n’a pas inclus tous les acteurs clés, notamment les 19 candidats à la présidentielle retenus par le Conseil constitutionnel.
Manque de respect des engagements
Mamadou Lamine Diallo a également accusé Macky Sall de manquer de respect envers ses engagements. “Ce n’est pas la première fois qu’il dit une chose, la redit, et ensuite ne la fait pas”, a-t-il déclaré, rappelant le refus du président d’organiser l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février.
Vers une administration électorale autonome ?
Face à cette situation, Diallo a appelé à l’instauration d’une “administration des élections autonome” afin de garantir l’exécution des décisions du Conseil constitutionnel, qui “ont force de loi”.
Pétrole et gaz : Enjeux de pouvoir et prédation
Interrogé sur l’influence du pétrole et du gaz dans les tensions actuelles, Diallo a pointé du doigt la “prédation” de certains politiciens. “Beaucoup de gens font de la politique pour s’approprier des ressources foncières et accéder aux richesses du pays”, a-t-il affirmé, soulignant que les recettes fiscales provenant du pétrole et du gaz pourraient atteindre 500 à 600 milliards de francs CFA en plein régime.
Un dialogue national entaché de critiques
Les critiques de Mamadou Lamine Diallo s’ajoutent à celles d’autres acteurs de la société civile et de l’opposition qui ont dénoncé un dialogue national biaisé et non inclusif. La remise des conclusions du dialogue au chef de l’Etat ce lundi 4 mars 2024 et la saisine du Conseil constitutionnel sur la date de la présidentielle ne manqueront pas de raviver les tensions dans un contexte politique déjà tendu.
Dakar24.net