Levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom : Les députés convoqués en séance plénière ce vendredi

Ce vendredi à 11 heures, les députés de l’Assemblée nationale se rassembleront en séance plénière pour examiner un dossier crucial : la demande de levée de l’immunité parlementaire de Mouhamadou Ngom, plus connu sous le de Farba Ngom. Cette convocation, annoncée par l’APS, intervient suite aux conclusions d’une Commission ad hoc mise en place spécifiquement pour ce sujet sensible.
Cette Commission a pour mission d’évaluer les circonstances entourant la situation de Farba Ngom, qui est membre du groupe parlementaire Takku Wallu Sénégal, représentant l’opposition. Composée de onze membres dont neuf proviennent du groupe parlementaire « Pastef Les Patriotes », un de « Takku Wallu» et un représentant des non-inscrits elle a récemment achevé ses travaux, qui seront présentés lors de la plénière.
L’affaire prend un tournant significatif, puisque le Garde des Sceaux a informé l’Assemblée nationale de la nécessité de lever l’immunité parlementaire de Ngom. Cette demande s’inscrit dans le cadre d’une vaste enquête menée par le Parquet financier, portant sur des allégations graves de blanchiment de capitaux. Les montants en jeu sont particulièrement préoccupants, avec une estimation préliminaire dépassant les 125 milliards de Francs CFA.
Dans un communiqué officiel, le Parquet du Pool judiciaire financier a révélé avoir récemment reçu plusieurs rapports de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF), qui sont actuellement en cours d’examen. L’analyse d’un de ces rapports a mis en lumière des éléments compromettants impliquant plusieurs individus. Les investigations ont ainsi mis en évidence l’utilisation de mécanismes élaborés de blanchiment, à travers des sociétés écrans, pour réaliser des transactions d’une envergure estimée à plus de 125 milliards de Francs CFA.
Par ailleurs, le Parquet financier a précisé qu’en vertu de l’article 66 de la loi n° 2024-08 relative au blanchiment de capitaux, au financement du terrorisme et à la prolifération des armes de destruction massive, il envisage l’ouverture d’une information judiciaire. Les chefs d’inculpation potentiels incluent l’association de malfaiteurs, le blanchiment de capitaux, l’escroquerie portant sur les deniers publics, la corruption, le trafic d’influence et l’abus de biens sociaux.