Stabilité sociale sur les campus universitaires : Le président Diomaye met en œuvre un plan d’urgence
Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, s’engage résolument à instaurer une atmosphère de stabilité au sein des établissements universitaires du pays. Lors d’un conseil des ministres tenu hier, quelques jours après les violentes manifestations survenues à l’université Assane Seck de Ziguinchor, le Chef de l’État a fait de la question de la paix sociale en milieu universitaire une priorité essentielle.
Dans le communiqué qui a suivi cette réunion hebdomadaire, le Président a souligné l’importance d’une transformation systémique des universités publiques. Il a rappelé au Premier Ministre l’urgence d’adopter des mesures concrètes pour garantir la continuité des activités pédagogiques et favoriser un climat serein dans les universités et établissements d’enseignement supérieur. En réponse à cette situation, il a instruit le Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, ainsi que le Ministre des Finances et du Budget, de collaborer avec les Recteurs et les Directeurs des Centres des Œuvres sociales universitaires pour élaborer un plan d’urgence. Ce plan, sous la supervision directe du Premier Ministre, devra permettre la réalisation rapide des projets en cours — notamment la construction d’amphithéâtres, de salles de cours, de restaurants et de pavillons — selon un calendrier précis.
Le Président Diomaye a également insisté sur la nécessité de maîtriser les budgets alloués aux universités et aux centres des œuvres sociales. Dans ce cadre, il a demandé au Premier Ministre de mener à bien un audit des dépenses universitaires et sociales afin de lancer sans délai un processus d’optimisation des opérations des universités et des centres d’œuvres sociales. Cette initiative s’inscrit dans une dynamique de rénovation de la gouvernance universitaire, où le Président a souligné l’importance de développer, en collaboration avec la communauté universitaire, un modèle économique consensuel qui garantirait le bon fonctionnement et l’efficacité du système universitaire et de recherche.
Un autre point crucial abordé par le Chef de l’État a été l’augmentation significative des effectifs d’étudiants chaque année. Il a exhorté son Gouvernement, en concertation avec les universités, à établir une nouvelle politique de gestion du capital humain. Cette politique aura pour objectif d’améliorer la planification de l’orientation des nouveaux bacheliers et de définir les postes budgétaires d’enseignants nécessaires pour assurer une prise en charge adéquate.
De plus, le Président a demandé au Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation de considérer la mutualisation de certaines fonctions, tout en tenant compte de la carte universitaire afin d’aligner ces efforts avec la stratégie de développement des Pôles territoires. Enfin, il a insisté sur la nécessité d’accélérer, en collaboration avec le Ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, la finalisation de la lettre de politique sectorielle de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Cette nouvelle feuille de route vise à repositionner stratégiquement le secteur de l’Enseignement supérieur dans les politiques publiques, affirmant son rôle clé dans la formation et la valorisation du capital humain national, en ligne avec les ambitions de la « Vision Sénégal 2050 ».
Le président Diomaye démontre ainsi sa volonté d’engager des réformes profondes pour garantir la sérénité sur les campus et promouvoir un environnement propice à l’apprentissage et à l’innovation.