Massacre de Thiaroye : Première reconnaissance par Macron du terme “massacre” dans une lettre à Diomaye Faye
Le président de la République, Bassir Diomaye Faye, a accordé ce jeudi 28 novembre un entretien exclusif à la chaîne française France 2, où il a abordé le sujet tragique du massacre de Thiaroye, survenu le 1er décembre 1944. Cet événement, qui a marqué l’histoire du Sénégal et des relations franco-sénégalaises, a été au cœur des discussions lors de cette interview.
Interrogé par le journaliste français sur la reconnaissance de la responsabilité de la France dans ce drame historique, le président Diomaye a révélé une information capitale. « Naturellement, nous ne sommes pas dans un exercice d’excuses, mais je dois vous dire que j’ai reçu aujourd’hui une lettre du président Macron dans laquelle il reconnaît que ce fut, en effet, un massacre », a-t-il déclaré, soulignant ainsi l’importance de cette reconnaissance officielle.
Le président Diomaye a poursuivi en insistant sur l’impact que ce geste pourrait avoir sur la réconciliation historique. « Cette reconnaissance que ce fut un massacre doit ouvrir la voie à une manifestation totale de la vérité sur ce douloureux événement de Thiaroye », a-t-il ajouté, marquant sa volonté de voir une lumière jetée sur les circonstances entourant cette tragédie.
Il a également évoqué les nombreuses thèses persistent selon lesquelles tous les aspects de cette histoire n’ont pas encore été révélés. « Évidemment, il y a des choses qui ont été cachées. On a régulièrement cherché à dissimuler cette histoire », a-t-il expliqué. Toutefois, il a exprimé son espoir que cette nouvelle démarche, initiée par la France, conduira à un engagement « total, franc, collaboratif et entier » pour faire éclore la vérité sur les événements tragiques du 1er décembre.
Cet entretien avec France 2 marque une étape significative dans la quête de la vérité et la reconnaissance des souffrances passées. Le président Diomaye Faye, en s’appuyant sur cette lettre historique de Macron, ouvre ainsi la voie à un dialogue constructif entre les deux nations, tout en appelant à une réflexion collective sur la mémoire et l’histoire partagée.