Cybercriminalité : Un réseau de fraudeurs démantelé au Sénégal, 3,7 milliards FCFA envolés
Coup de filet majeur dans la lutte contre la cybercriminalité au Sénégal. Huit individus, dont cinq ressortissants chinois, ont été interpellés par la police nationale, en étroite collaboration avec Interpol, dans le cadre de l’opération « Serengeti ». Ces individus sont soupçonnés d’être impliqués dans une vaste escroquerie en ligne de type Ponzi, qui aurait causé un préjudice financier de 3,7 milliards de francs CFA.
Une opération d’envergure internationale
Lancée du 2 septembre au 31 octobre 2024, l’opération « Serengeti » a mobilisé les forces de police de 19 pays africains. Son objectif : traquer les cybercriminels les plus actifs sur le continent. Selon Valdecy Urquiza, secrétaire général d’Interpol, les enquêteurs ont mis au jour un réseau complexe impliqué dans des escroqueries allant du marketing à paliers multiples aux fraudes à la carte de crédit.
Un fléau en constante évolution
« Le volume et la sophistication croissants des attaques de cybercriminalité sont très préoccupants », a souligné Valdecy Urquiza. En effet, les cybercriminels ne cessent d’affiner leurs méthodes pour tromper leurs victimes et s’enrichir illégalement.
Un bilan alarmant
À l’échelle mondiale, les conséquences de ces activités criminelles sont désastreuses. Selon Interpol, près de 193 millions de dollars américains ont été perdus dans le monde en raison de ces escroqueries. L’opération « Serengeti » a permis d’identifier pas moins de 35 000 victimes.
La collaboration, clé de la réussite
Le succès de cette opération est en grande partie dû à la collaboration entre les forces de l’ordre et les acteurs du secteur privé, notamment les fournisseurs d’accès à Internet. Cette synergie a permis de démanteler un réseau criminel particulièrement bien organisé.
Le Sénégal, en première ligne de la lutte
L’arrestation de ces huit individus au Sénégal témoigne de la détermination des autorités à lutter contre la cybercriminalité. Ce coup de filet devrait servir d’exemple et encourager d’autres pays à renforcer leur coopération internationale en matière de sécurité numérique.