Affaire des 94 milliards : Les héritiers d’Ousmane Mbengue portent plainte sur le titre foncier TF1451/R, validé par Sonko et l’OFNAC
Un nouveau rebondissement frappe l’affaire des 94 milliards de francs CFA, une affaire déjà complexe et chargée d’enjeux politiques. Les héritiers de l’ancien Ousmane Mbengue ont décidé d’intenter une action en justice en saisissant le Parquet national financier (PNF) le 14 octobre 2024, revendiquant la propriété du titre foncier TF1451/R. Ils accusent une entité non identifiée de « escroquerie, faux et usage de faux », s’appuyant sur un rapport de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) qui valide les accusations d’irrégularités formulées par le leader de l’opposition, Ousmane Sonko.
Représentés par l’avocat Me Assane Dioma Ndiaye, les héritiers de feu Ousmane Mbengue affirment que des hauts fonctionnaires de l’État auraient facilité des opérations d’enrichissement illicite au détriment des droits légitimes des propriétaires. Selon les documents juridiques obtenus par Libération, ils mettent en avant un rapport de l’OFNAC, qui met en lumière des pratiques douteuses entourant le TF1451/R.
En outre, les plaignants ont soumis un état des droits réels, émis par le Conservateur de Rufisque le 27 mai 2024, attestant de leur statut de seuls propriétaires légitimes de ce terrain, qui s’étend sur 258 hectares à Rufisque et est évalué à 94 milliards de francs CFA. En attendant l’initiation d’une enquête, ils se sont constitués parties civiles, marquant ainsi leur détermination à faire valoir leurs droits.
À l’origine, ce litige portait sur un simple contentieux entre les héritiers de feu Ousmane Mbengue et ceux de Djily Mbaye. Toutefois, l’affaire a rapidement pris une dimension politique majeure, attirant l’attention de figures publiques comme Ousmane Sonko, Tahirou Ndiaye et Mamour Diallo, qui ont amplifié son écho médiatique et politique, transformant ce conflit judiciaire en une affaire aux ramifications bien plus étendues.
Alors que l’affaire continue d’évoluer, les enjeux autour du TF1451/R s’annoncent d’autant plus délicats, mêlant intérêts personnels, politiques, et juridiques dans un contexte déjà tumultueux.
Avec Senego