Abdoulaye Saydou Sow bloqué à l’Aéroport Blaise Diagne, réagit : «Ousmane Sonko se trompe lourdement.Aucune intimidation ne peut m’ébranler»
L’ancien ministre de l’Urbanisme et actuel maire de Kaffrine, Abdoulaye Saydou Sow, a récemment été empêché de quitter le territoire national alors qu’il se rendait avec l’équipe nationale de football pour un match au Malawi. Un incident qui a provoqué une vive polémique et suscité de nombreuses spéculations. Face à la controverse, Abdoulaye Sow a décidé de s’exprimer publiquement pour clarifier la situation et couper court aux rumeurs.
Les circonstances du blocage : un récit détaillé
Vice-président de la Fédération Sénégalaise de Football, Abdoulaye Sow faisait partie de la délégation officielle du Sénégal qui devait se rendre au Malawi pour affronter le Burundi. « L’État du Sénégal avait affrété un avion spécial pour ce déplacement, et mon nom figurait sur le manifeste officiel de tous les dirigeants », a-t-il rappelé. « Personne ne m’avait informé d’une quelconque interdiction. C’est à trois heures du matin, en arrivant à l’aéroport, que j’ai effectué toutes les formalités requises. »
Cependant, une fois les premiers contrôles franchis, les choses ont pris une tournure inattendue. « Ils ont apposé le cachet sur mon passeport, mais au moment de franchir le dernier poste, un policier m’a demandé de lui montrer mon passeport pour une ‘petite vérification’. J’ai obtempéré sans hésitation. Dix minutes plus tard, un lieutenant s’est présenté pour me dire : “Nous avons une opposition à votre sortie du territoire national.” J’ai alors demandé à voir l’instruction écrite de cette opposition. Il a simplement insisté, arguant qu’il avait reçu des ordres, mais n’a jamais pu me fournir de document officiel. »
Une réaction mesurée pour éviter la polémique
Refusant de créer une scène qui aurait pu perturber le calme et la concentration de l’équipe nationale, Abdoulaye Sow a choisi de ne pas se poser en victime. « J’ai pris la décision de ne pas perturber le groupe, ni de me victimiser, car pour moi, le Sénégal est au-dessus de tout. Mon souci principal était de préserver l’harmonie et la sérénité de l’équipe nationale », a-t-il expliqué.
Lorsqu’il a informé le président de la Fédération Sénégalaise de Football, Me Augustin Senghor, de la situation, ce dernier et plusieurs membres de la délégation ont proposé d’intervenir. « J’ai dit à Me Senghor : ‘Monsieur le président, partez tranquillement, je souhaite que le Sénégal gagne, je ne veux pas que notre équipe soit déstabilisée par cet incident’. »
Aucune incrimination officielle, selon Abdoulaye Sow
Pour clarifier davantage, Abdoulaye Sow a tenu à ne souligner qu’aucun rapport des organes de contrôle de l’État, tels que l’OFNAC, la Cour des comptes, l’IGE ou l’IGF, ne l’incrimine dans quelque malversation que ce soit. « À ce jour, je n’ai reçu aucun texte m’indiquant des reproches sur ma gestion. Je n’ai jamais été mis en cause pour quelque délit que ce soit », a-t-il affirmé avec assurance.
Il a également rejeté les accusations de tentative de fuite, notamment celles proférées par Ousmane Sonko. « Ceux qui souhaitent fuir le pays n’embarquent pas dans un avion affrété par l’État, encore moins en présence de cinq agents de sécurité. Je n’ai aucun bien à l’étranger, ni de compte bancaire contenant plus de trois millions de francs CFA, à l’exception de mon salaire. Je n’ai aucun parent à l’étranger. Pourquoi fuirais-je ? Ousmane Sonko se trompe lourdement. Je ferai face à toutes les accusations aussi longtemps que je serai en vie. Aucune intimidation ne me fera fléchir. »
Un appel à la transparence et à la justice
Abdoulaye Saydou Sow se dit déterminé à affronter toutes les éventuelles accusations dans un cadre légal et transparent. « Je suis prêt à faire face à toutes les responsabilités qui me sont imputées, mais je refuse d’être la cible d’allégations infondées. Mon engagement pour le Sénégal reste intact, et je continuerai à servir mon pays avec honneur et intégrité », a-t-il conclu, appelant à la sérénité et à la justice dans le traitement de cette affaire.