Blocage du projet de dissolution du HCCT et du CESE : Amadou Bâ réplique fermement aux députés de Benno
Les rumeurs sur un possible blocage de la session extraordinaire visant la dissolution du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) et du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) par les députés de Benno Bokk Yakkar (BBY) ont suscité une réaction rapide. Amadou Bâ, ancien mandataire national de la Coalition Diomaye Président et député de Pastef, a tenu à clarifier la situation.
Selon lui, l’Assemblée nationale ne dispose d’aucune compétence pour empêcher la tenue de la session extraordinaire convoquée par le Président de la République. “L’Assemblée nationale ne peut bloquer la session extraordinaire”, a-t-il affirmé, soulignant que la convocation d’une telle session relève exclusivement des prérogatives présidentielles.
Amadou Bâ a également rappelé que l’ordre du jour de la session, fixé par le Président, doit être examiné et voté dans un délai de 15 jours incompressibles. “Les députés de BBY ne peuvent juridiquement ni différer ni rejeter l’examen de cette session, comme ils l’avaient fait avec la Déclaration de Politique Générale (DPG)”, a-t-il ajouté, lançant ainsi une pique directe aux députés de la coalition au pouvoir.
Il a également défendu la position du Président Diomaye, affirmant que celui-ci agit strictement dans le cadre de ses prérogatives constitutionnelles. “Le Président de la République est totalement dans ses droits en fixant la date d’ouverture de la session extraordinaire. Ce point de départ est essentiel pour calculer le délai constitutionnel de rigueur,” a précisé Amadou Bâ.
Enfin, le député a conclu en soulignant que la seule option pour les députés de BBY serait de voter contre la révision constitutionnelle visant à supprimer le HCCT et le CESE, une décision qui nécessitera l’approbation de 3/5 des suffrages exprimés. “Tout ce que peuvent faire les députés de BBY, c’est voter contre, car cette révision constitutionnelle doit recueillir une majorité qualifiée de 3/5,” a-t-il conclu, déterminé.
Cet échange illustre les tensions croissantes autour du projet de dissolution de ces deux institutions, alors que le débat parlementaire s’annonce intense dans les jours à venir.