Burkina Faso, Mali, Niger : Les juntes militaires claquent la porte de la CEDEAO
Coup de tonnerre dans la sous-région ouest-africaine ! Les juntes militaires au pouvoir au Burkina Faso, au Mali et au Niger ont annoncé, dans un communiqué conjoint, leur retrait “immédiat” de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
Souveraineté et aspirations populaires
Cette décision, prise “en toute souveraineté”, vise, selon les termes du communiqué, à répondre aux “attentes, préoccupations et aspirations” des populations respectives. La Cédéao, qui s’est montrée inflexible dans ses exigences de retour à un ordre constitutionnel normal dans ces pays, se voit ainsi désavouée par une alliance inédite de trois juntes militaires.
Tensions et sanctions
Les relations entre les trois pays sahéliens et la Cédéao étaient déjà tendues depuis les prises de pouvoir militaires successives. L’organisation régionale avait imposé des sanctions économiques et diplomatiques au Mali et au Niger, menaçant même d’intervenir militairement dans ce dernier pays.
Un front uni face à la Cédéao ?
Le retrait conjoint de la Cédéao par le Burkina Faso, le Mali et le Niger semble acter la rupture entre les juntes militaires et l’organisation sous-régionale. Cette décision coordonnée pourrait être interprétée comme la volonté de ces pays de créer un front uni face à la pression de la Cédéao et de défendre leur souveraineté.
Incertitudes et défis
Ce retrait n’est pas sans conséquences. La Cédéao jouait un rôle important dans la médiation et la lutte contre le jihadisme dans la région. Son absence pourrait fragiliser davantage la situation sécuritaire et politique déjà instable au Sahel.
L’avenir incertain
Les réactions de la Cédéao et de la communauté internationale à ce retrait ne se sont pas fait attendre. Les prochains développements seront scrutés à la loupe pour mesurer l’impact de cette décision sur la dynamique politique régionale et les relations entre ces pays et l’organisation sous-régionale.
Dakar24net