Menace sur les Enseignants : Réduction de Salaire en Vue en Cas de Perturbations Scolaires
La question qui préoccupe les enseignants concerne la possibilité de voir leurs salaires réduits et ramenés à leur niveau d’avant le 26 février 2022. Il s’agit en tout cas de la menace à peine voilée émanant du ministre de l’Éducation nationale, en réponse à la “journée d’école morte” annoncée par certains syndicats représentatifs.
Dans un communiqué publié par son département le dimanche, Cheikh Oumar Anne a indiqué : « Le gouvernement se réserve le droit de revenir immédiatement sur ses engagements, qui ont déjà coûté 250 milliards de francs CFA au contribuable sénégalais, en cas de violation par la partie syndicale des termes de l’accord sans préalable ».
Le ministère considère ces journées d’arrêt comme une forme de grève et dénonce le non-respect des délais de préavis avant d’engager un mouvement. De plus, Cheikh Oumar Anne réfute les arguments politiques avancés par les initiateurs du mouvement syndical.
Il se réfère à la loi 61-33 du 15 juin 1961, article 7 et alinéas 7 et 8, qui interdit toute cessation collective de travail sans préavis. Il rappelle également les sanctions prévues en cas de non-respect de cette loi, « sans possibilité de bénéficier des garanties prévues par les articles 46 et 51 de la présente loi ».
Le communiqué ajoute : « Le gouvernement demeure résolu à faire respecter les dispositions susvisées et à s’opposer à toute tentative de déstabilisation de l’école pour des motifs inavoués ».
Le ministre en appelle au sens des responsabilités en soulignant que les mesures fortes prises en 2022 témoignent de l’attachement du gouvernement à l’éducation en général, et à l’amélioration de la condition des enseignants en particulier.
La semaine dernière, le Cusems et le Saemss ont annoncé des journées d’arrêt pour protester contre le non-respect des accords signés en 2022, la fermeture des universités et les arrestations arbitraires.
Dakar24.net