Le Sénégal reçoit un soutien de plus de 1000 milliards de francs CFA du FMI pour stimuler sa croissance
Dans une annonce majeure, le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé un financement de plus de 1 000 milliards de francs CFA (1,51 milliard de dollars) en faveur du Sénégal. Cette aide précieuse est accordée dans le cadre du Mécanisme élargi de crédit et de la Facilité élargie de crédit, deux mécanismes essentiels pour soutenir le développement économique du pays.
Le premier mécanisme, d’une valeur de 1,5 milliard de dollars, combine une facilité élargie de crédit (FEC) et un mécanisme élargi de crédit (MEDC). Étalé sur une période de 36 mois, cet accord vise à remédier aux déséquilibres macroéconomiques du Sénégal en réduisant la vulnérabilité de sa dette, en renforçant la gouvernance et en favorisant une croissance plus inclusive et génératrice d’emplois. Le FEC/MEDC répondra ainsi aux besoins durables du pays en matière de balance des paiements.
Le deuxième financement, d’une valeur de 324 millions de dollars, s’inscrit dans le cadre du Fonds de résilience et de durabilité (RSF) du FMI. Son objectif est d’accompagner le Sénégal dans sa lutte contre le changement climatique en facilitant l’adaptation aux chocs climatiques et en intégrant cette problématique dans le processus budgétaire.
À cet égard, le FMI souligne l’importance de la résilience macroéconomique à long terme du Sénégal face aux défis posés par le changement climatique. Les réformes soutenues par le FRS mettront l’accent sur des mesures d’atténuation, telles que la protection contre l’érosion côtière, l’amélioration de la gestion de l’eau pour renforcer l’agriculture et l’intégration des considérations climatiques dans le processus budgétaire.
Le Sénégal a connu une baisse de sa croissance économique en 2022, atteignant 4 %, tandis que l’inflation a grimpé à 9,7 %, en raison de la détérioration des déficits budgétaires et du compte courant. Cependant, les autorités sénégalaises demeurent déterminées à promouvoir une discipline budgétaire favorable à la croissance, visant à ramener le déficit budgétaire à 3 % du PIB d’ici 2025. Elles envisagent de prendre des mesures supplémentaires en matière de recettes et de renforcer l’efficacité des dépenses, notamment en réduisant progressivement les subventions énergétiques.